Nicolas Leser nous raconte son parcours.
Je suis autodidacte, je fais de la photo depuis l’âge de 15 ans.
Au début, je travaillais dans une agence photo, je recevais les photographes et je sélectionnais les photos.
Un jour, un éditeur m’a demandé si je voulais faire des photos culinaires dans un restaurant, c’était chez le grand Jean Ducloux, patron du légendaire Greuze à Tournus. J’étais avec celle qui est devenue ma femme, Ulrike Skadow et qui s’est donc improvisée styliste culinaire, c’était le début de l’aventure, une équipe était née !
Les débuts : va-t-il nous montrer ses premiers travaux ?
Les photos n’étaient pas terribles !
Par contre je peux vous montrer le portrait de Jean Ducloux que j’avais fait devant son limonaire.
Un souvenir inoubliable, quel personnage et quelle cuisine !
Qu’est-ce qui inspire Nicolas Leser ?
En ce qui me concerne, l’agriculture et l’alimentation sont fondamentales dans toutes les cultures, c’est aussi pour cela que la photo culinaire me passionne autant, il reste toujours des plats, des produits et donc des terroirs à découvrir.
Mon champ d’action comme photographe se situe vraiment de la terre à l’assiette, c’est la raison pour laquelle, j’ai réalisé en 2006 un livre sur les agriculteurs bio (Passion Bio Ed. Lamartinière), j’ai sillonné toute la France en rencontrant des gens formidables qui proposent de vraies alternatives à l’agriculture intensive.
Point de vue technique, l’éclairage, le plus souvent naturel, est pour moi essentiel, c’est lui qui doit révéler l’originalité, la texture, la beauté de toutes ces matières qui sont d’une richesse infinie. Les photographes qui « écrasent » leurs sujets par une lumière trop forte, sans contraste et qui en plus saturent à fond leurs images ne sont définitivement pas ma tasse de thé !